Korres’ #6 : Elsa Bertolina – Mexique

Le pourquoi du comment j’ai atterri au Mexique ?
Après la fin de mes études, je ne savais pas vraiment dans quelle branche/carrière me diriger mais j’ai toujours voulu apprendre l’espagnol. Je n’ai jamais été très assidue dans les salles de classe et je n’avais pas envie d’y retourner pour apprendre une langue car me connaissant, j’allais abandonner. Un jour, je suis allée dans un forum d’orientation à Paris et j’y ais découvert le PVT (Plan voyage travail). J’ai analysé cette option, fait mes recherches et puis je me suis dit : « Elsa, t’aimes voyager, t’as aucun plan de carrière pour le moment, pas de travail, aucunes obligations, tu veux apprendre l’Espagnol et en plus t’as toujours rêvé d’aller en Amérique latine. Qu’est-ce qu’il te faut de plus ??! ».
J’ai vu sur le site PVT que la France avait des accords avec le Mexique (et bien d’autres pays, pour ceux que cela intéresse).

Au premier abord, je me suis dit, bof : à ce moment-là ce que je connaissais du Mexique c’était : cartels, violences, drogues, corruption et tacos ; bref tous les gros stéréotypes qui nous sont véhiculés par les médias.
J’ai donc parlé de l’idée à mes parents dans le but d’avoir leur avis sur la question. Par chance j’ai des parents très compréhensifs qui m’ont toujours suivi à fonds dans mes choix, ils m’ont répondu que c’était ok pour que j’y aille, que ça allait être un expérience géniale mais qu’il fallait que j’ai une offre d’emploi avant d’y aller sinon ils n’étaient pas d’accord.
J’ai donc commencé à faire mes recherches, cela m’a pris quasiment 6 mois (car oui, trouver un boulot au Mexique sans parler un mot d’Espagnol, hyper galère….).
Une fois le travail trouvé j’ai commencé à faire toutes les démarches auprès de l’ambassade mexicaine.
Novembre 2017, je suis arrivée au Mexique. J’ai commencé à travailler, apprendre la langue. Un an après, en novembre 2018, mon visa PVT se terminait et comme il n’est pas renouvelable, j’ai décidé de rentrer en France et de faire les démarches pour obtenir un visa de résident temporaire. Je suis retournée au Mexique deux mois après et pour le moment j’y suis toujours 😉

Avant ça, j’ai passé un Bac ES et ensuite j’ai fait une licence dans une école de management hôtellerie/restauration/tourisme à Paris.

Quand je suis arrivée au Mexique, j’ai trouvé un travail en tant que Concierge/Réceptionniste dans un complexe hôtelier. J’ai fait ça pendant 6 mois histoire de parfaire mon Espagnol puis j’ai appris que le complexe/groupe hôtelier dans lequel je travaillais allait ouvrir une ligne de bateau de croisière.
La compagnie venait d’acheter un bateau de croisière qu’elle souhaitait rénover entièrement. Comme je ne voulais plus travailler en direct avec la clientèle j’ai postulé pour faire part du projet. J’ai été engagée comme assistante de l’ingénieure navale. N’ayant aucunes connaissances sur le sujet elle m’a tout appris ; je l’aidais à lire les plans ou prendre des mesures. J’ai fait ça pendant 6 mois environ.
Après cela, j’ai été promue comme Coordinatrice d’excursions, ceci est le poste que j’occupe toujours actuellement. Mon travail consiste à visiter tous les ports dans lesquels le bateau va s’arrêter et d’y trouver des excursions/points d’intérêts afin de les proposer à la vente pour nos futurs passagers. Je suis, grosso modo, payée pour voyager et visiter de nouveaux endroits qui pourraient convenir à notre clientèle.

Sur place je parle principalement l’Espagnol car le bateau aura pour destination les pays d’Amérique latine mais je parle aussi l’Anglais car qu’on le veuille ou non, cela reste la langue internationale du Business.
Pour ce qui est des compétences apprises, comme je l’ai mentionné ci-dessus, je n’avais aucune connaissances dans le domaine naval. J’ai dû tout apprendre de zéro. Ceci est un des avantages du Mexique : ici, quand on montre son assiduité et son intérêt pour un travail, on ne rencontre pas de barrières (ou du moins pas autant) comme on pourrait en rencontrer en France. Je trouve qu’il y a plus de possibilités.

Malheureusement, ces derniers temps, mon travail ne me laisse que peu de temps libre mais quand j’en ai l’occasion j’adore aller faire du yoga/crossfit, et après une bonne session m’arrêter à un stand de Tacos, dans une ruelle pas loin de chez moi.
En revanche, je m’arrange toujours pour être disponible durant les fêtes nationales ! Je crois que c’est le meilleur endroit pour en apprendre plus sur la culture Mexicaine, et puis ils savent vraiment faire la fête.

Elsa Bertolina, notre korrepondante au Mexique